Skateboarders sur Longues Distances

Matt ELVER 1er longskater: 42, 84 km en 1 heure 43 minutes 18 secondes 19 centièmes (34ème sur 320 classés au classement général ! ) 

Christopher VALLENDER 2ème longskater: 1 heure 53 minutes 33 secondes 11 centièmes (51ème au classement général)

Alexandre BANGNOI 3ème longskater: 1 heure 53 minutes 37 secondes 16 centièmes (52ème au classement général) link

Le skate longue distance devrait être un sport reconnu, et il le mériterait, car la maîtrise technique et les qualités physiques qu'il requiert le rendent très proche de sports tels que le ski de fond et la course à pied! Les skaters qui le pratiquent, prouvent que c'est un sport d'endurance plein d'avenir et ils en sont les créateurs, les pionniers!

Ce dimanche 8 août 2010 fut une réussite sportive et humaine où des records furent battus! D'abord le record du marathon (à Goodwood: 42 km 840 mètres) établi par Matt Elver en 2009 en 1 h 49 min 10 secondes et amélioré cette année, toujours par Matt Elver en 1 heure 43 minutes 18 secondes! Ensuite le record de participation en longskate à un marathon roller: 30 skaters, soit 8 de plus qu'en 2009.

La course fut superbe grâce à des conditions idéales, peu de vent, pas de pluie et une température de 22°C, mais surtout, de part son déroulement intense et combatif! Désireux de ne pas être gêné par les participants plus lents (rollers débutants et participants qui désirent simplement finir la course et non établir un chronomètre), je me suis placé en 2ème ligne juste derrière les rollers les plus rapides, et situé pour prendre à la corde le 1er virage.

Ce bon placement m'a permis de prendre la tête de la course des longskaters (tee shirt blanc, short vert, roues vertes).

Hélas! Après environ 2 km de course seul en tête, j'ai vu Matt Elver

me rejoindre et instantanément, me doubler à une vitesse que j'estime entre 4 et 6 km/h supérieure à la mienne! Il a même pris la peine de me saluer le pouce levé! J'ai bien essayé de le suivre, mais peine perdue! La puissance de ses foulées/poussées dépassait la mienne de 30 à 50 centimètres! Ma seule chance eût été de sprinter pour rester à sa hauteur! Mais sprinter sur 42 km!? Comprenant que ne n'avais pas les moyens physiques de concurrencer Elver, je pris le parti de conserver la 2ème place des longskaters jusqu'au bout,

et surtout de finir le marathon en moins de 2 heures: l'année dernière je finis 5ème en 2 heures et 14 secondes, ce qui m'avait frustré d'un résultat inférieur à 2 heures.

Tout allait pour le mieux jusqu'au 6ème ou 5ème tour, quand me retournant, je vis mon ami skater et adversaire Christopher Vallender (tee shirt bleu, casque noir) link , animé d'une farouche détermination, à une bonne centaine de mètres derrière moi!

Je réussis à garder la deuxième place jusqu'au 9ème tour, mais Christopher finit par me rejoindre à la fin de ce tour! J'adoptais une tactique qui m'avais bien réussi à l'entraînement: prendre "l'aspiration" en restant juste derrière lui, autrement dit, skater derrière lui pour profiter de la protection contre la résistance à l'air que m'offrirait sa silhouette. Cette tactique fonctionna parfaitement jusqu'aux derniers 200 mètres! Christopher essayant de me semer, et moi, suivant ses trajectoires à 20 centimètres de distance, nous faisions le spectacle en doublant les rollers et skaters plus lents!

Sur les photos précédente et suivante, Chris (en bleu) essaie de me semer en prenant l'extérieur d'un virage; peine perdue: je coupe le virage en restant au plus près de la corde et nous slalomons entre les attardés.

Cela dura près de 2 tours! Mais je devais être à près de 98% de mes capacités physiques et je sentais une crampe menacer d'apparaître sur la partie arrière de ma cuisse droite! Dans un faux plat descendant, à 100 ou 200 mètres de la ligne d'arrivée, je décidai de boire quelques gorgées d'eau pour réduire le risque des crampes et j'arrêtai de pousser! C'en était fini! Alors que je buvais ce peu d'eau, Christopher Vallender ne cessa pas de pousser et acquis une avance de 3 mètres: je n'étais plus dans son sillage protégé de l'air! Christopher gardait une cadence de métronome avec des poussées que j'estime 1 à 5 % plus puissantes que les miennes et je n'avais pas les forces pour le rejoindre en sprintant! Pourquoi avoir choisi de m'hydrater à seulement 100 mètres de l'arrivée? Christopher et moi-même pensions avoir encore 1 tour de circuit à faire!

Et nous avons fait ce tour supplémentaire (le 12ème)! Ni lui ni moi, nous ne savions que nous étions à 100 mètres de la ligne d'arrivée à la fin du 11ème tour! Si j'en avais été conscient j'aurais pris le risque d'avoir des crampes après la ligne d'arrivée et j'aurais sprinté sur ces 100 derniers mètres pour essayer d'avoir la 2ème place!

En voyant le si faible écart au classement général entre Christopher et moi (51ème et 52ème), je me souviens en effet avoir "laissé" (il m'aurait certainement battu au sprint!) Christopher franchir devant moi la ligne d'arrivée: lui et moi nous pensions qu'il nous restait encore un tour à faire!

Mais je le redis: Christopher Vallender ne se serait pas laissé faire, et, plus puissant et probablement avec plus de réserves physiques que moi, je pense qu'il serait quand même arrivé 2ème. Par conséquent, en dehors de l'erreur tactique due à la méconnaissance du nombre de tours, je suis tout de même content d'avoir fini 3ème du marathon des longskaters en 1 heure 53 minutes 37 secondes et 16 centièmes! Christopher Vallender mérite amplement sa 2ème place avec un temps de 1 heure 53 minutes 33 secondes et 11 centièmes! 4 secondes et 5 centièmes d'écart entre le 2ème et le 3ème du classement des longskaters! 51ème et 52ème sur 320 classés au classement général. link

Autre résultat très encourageant du classement général: le 3ème jeune (moins de 18 ans) toutes catégories confondues du classement général est Tom Parker en longskate derrière 2 rollers en 2 h. 2 min. 28 sec. 70 centièmes! Notre sport a de l'avenir!

Chez les dames c'est l'inusable et généreuse Laura Hatwell qui finit 1ère longskateuse en 2 h. 21 min. 23 sec. 75 centièmes (130ème sur 320 au classement général tous sexes et catégories confondus!)

Brillant résultat aussi de Tim Pritchard qui termine le marathon en 1 h. 58 min 8 sec. 87 centièmes en "pompant" son longskate, c'est à dire en faisant des courts virages qui propulsent la planche grâce à l'énergie cinétique ainsi accumulée, et cela pratiquement sans toucher le sol avec les pieds!

 Et pour sa première participation, notre ami calaisien Philippe Ryckeboer link qui nous a accompagnés dans ce périple, a réalisé l'excellent temps de 2 h. 34 min. 43 sec. 49 centièmes en "pompant" sa planche et en ne sachant pousser que d'une seule jambe!

Impressionnante performance aussi de Keith O'Leary qui prépare un voyage en longskate en tirant une remorque avec ses deux filles à l'intérieur!

 Encore une mémorable édition du marathon de Goodwood!

Quelques conclusions provisoires: l'amélioration du matériel (poids, ergonomie), offre encore une grande marge de progression; désormais les participants aux courses de skate longues distances sont obligés de s'entraîner comme des coureurs de fond! Il est certainement à notre portée de descendre sous les 1 h et 30 minutes en marathon, mais pour cela nous serons obligés de faire des séries de foulées/poussées quasiment continues et nous "reposer" seulement en descente, comme les skieurs de fond et les rollers d'endurance!

Nous sommes les pionniers d'un sport d'avenir!

La course des 5 premiers longskaters (tous en moins de 2 heures!) sous forme de graphique réalisé par Tim Pritchard. En l'étudiant on constate que, pour l'instant, Matt Elver est intouchable!

Pour en savoir plus: link & link (voir la rubrique full marathon) & link

Dans cette capitale du monde qu'est New York et dans le pays qui inventa le skateboard, le sport le plus indiscipliné et libre qui soit, les courses de skate longues distances ont trouvé un terrain de jeux naturel! Il était logique, voire prévisible qu'en cette ville choisie par la déesse Liberté pour éclairer la planète, les courses de skate d'endurance, urbaines et illégales, prissent leur envol! Encore une fois, Paris, ville musée habitée par des cadres provinciaux, est à la traîne!

Mini Bomb Race: version courte de la Broadway Bomb, cette course illégale organisée par "The Concrete Kings" eut lieu le samedi 10 juillet 2010. Il est midi moins cinq sur la 116ème rue et les skaters ont hâte de s'attaquer aux 6,4 miles (10 km 300 m) du parcours urbain où règnent feux rouges et automobiles.

Midi sonne et c'est le départ! link Arrivée à Union Square! Vainqueur le New Yorkais Adam Crigler en 21 minutes!

Warriors Race: Cette superbe course nocturne d'endurance par équipes avait pour inspiration le film culte de Walter Hill "The Warriors" link

Mais en version pacifique, amicale et ludique! Vêtues comme les gangs du film de Walter Hill, les équipes de 3 skateurs (minimum), ont dévoré les 26 miles (41,84 km) du parcours link . 51 longskateurs ont participé. Bravo aux New Yorkais pour cette initiative qui allie le sport à la désobéissance ludique et pacifique!

L'équipe féminine "The Lizzies", bien plus avenante que l'équipe suivante (skateurs prêts à en découdre avec l'asphalte!):

Et l'équipe des vainqueurs "The Easy Aces" en 2h 3min!

A la demande des nombreux lecteurs, à nouveau l'équipe "The Lizzies"

New York: skate nocturne et liberté

Ce dimanche 4 juillet 2010 Helios triomphait et l'asphalte du Bois de Vincennes était prêt à recevoir le sang et la sueur des pousseurs de skates et de trottinettes!

Il s'agissait de comparer les qualités et les défauts propres à chacun des deux sports, qui partagent le même "système" de propulsion musculaire, et aussi de faire monter le rythme cardiaque en s'amusant.

"Iconoclaste" (en rouge sur la photo) proposa une course sur un tour de piste (quasiment un sprint!), ce qui fut accepté avec enthousiasme par Christopher link , collègue et ami skateur (casqué) et moi-même (avec la planche aux roues vertes).

Les sourires, cédèrent vite le pas au désir de ne pas être ridicules face à la trottinette de course en carbone et kevlar d' "Iconoclaste", un modèle unique qu'il a lui-même dessiné! Mais peine perdue! Après 20 secondes de course "Iconoclaste" filait à une bonne vingtaine de mètres devant nous et accroissait son avance! Parti troisième, j'arrivais second avec 1 minute 40 secondes (environ) de retard sur le trottinetteur supersonique!

Une rencontre enrichissante humainement et sportivement! Quelques enseignements: dans nos 2 sports les grands athlètes ont l'avantage sur les moins grands grâce leur plus grande poussée (ou foulée); les skates sont désavantagés sur un sol au revêtement médiocre, en raison de leurs roues relativement petites et donc plus sensibles aux imperfections; plus le plateau est proche du sol, plus efficace est la poussée (je le savais déjà), donc ici encore avantage à la trottinette (voir la photo ci-dessus); en skate tout le poids du corps est sur la jambe d'appui en fin de poussée, alors qu'en trottinette les bras appuyés sur le guidon supportent peut-être 30% du poids corporel ce qui d'une part, fatigue moins les jambes, et d'autre part, permet une position du torse plus horizontale qu'en skate, et donc, une poussée plus longue et plus efficace; mais en dehors des différences que je viens de citer l'effort bio-mécanique des 2 sports est très proche, il suffit d'observer sur la photo ci-dessus les positions presque identiques d' "Iconoclaste" et de moi-même!

Une conclusion provisoire et subjective: pour l'instant la trottinette de course est plus efficace que le skate en rendement énergétique; mais le skate (version longskate) offre au pratiquant une sensation de glisse beaucoup plus plaisante et "pure" que la trottinette (que j'ai essayée), grâce au dépouillement et à la simplicité du longskate. Prendre un virage en skate est toujours un plaisir, parfois un défi! Ces 2 sports sont très proches l'un de l'autre et gagneraient à créer des ponts et des synergies dans leur pratique! Pourquoi pas l'organisation de courses communes aux deux sports?

Merci à "Iconoclaste" pour sa générosité et ses jus de fruits! Merci à "Gilles77" pour son reportage photo! Merci à Christopher Vallender d'être venu me prêter main forte contre nos adversaires! Merci à "Briareos" (en noir sur les photos) de nous avoir aussi donnés une leçon de vitesse avec sa trottinette finlandaise!

Arrivée d'un deuxième tour de piste (cette fois contre "Briareos"), second devant Christopher après m'être protégé du vent en restant derrière lui pendant les 3 quarts de la course, pour le doubler sur la dernière ligne droite comme en cyclisme!

Christopher derrière lequel je m'étais bien protégé contre le vent, arrive 3ème après avoir mené presque toute la course!

Photo souvenir chez "Iconoclaste" (en jaune "Gilles77").

Avant la course, très sûr de sa future victoire, "Iconoclaste" brandissait fièrement sa trottinette ultime!

La trottinette en carbone tenue en respect par deux longskates!

La 3ème ronde du tournoi a commencé ce soir à 18 heures et logiquement, c'est toujours le grand-maître luxembourgeois Alberto David qui mène les débats. Il affronte ce soir, avec les Noirs, le maître international français Arnaud Payen, dont le style pragmatique et solide lui pose des problèmes sérieux.

Ici le trait est aux Noirs. La position blanche est très saine: des structures de pions sans faiblesses, les Fous en fianchetto et les Dames ont été échangées, ainsi qu'une Tour de chaque côté, ce qui réduit les risques d'attaque violente. La position noire est saine et sans faiblesses aussi, même s'ils subissent une très légère pression sur la colonne "c". Il est probable que, conscient de l'écart en points Elo (système numérique de classement des joueurs d'échecs), le maître français se contenterait d'une partie nulle. Les 7 minutes 59 secondes qui restent à la pendule du GM David, montrent qu'il prend le temps de chercher un plan d'attaque et qu'il ne se satisferait pas d'une nulle.

Hormis le temps à la pendule, 2m 28s pour A. David!, la situation n'a pas vraiment changé sur l'échiquier; ici le trait est aux Blancs.

Arnaud Payen vient de jouer Tc4, répétant une 2ème fois la position sur l'échiquier, ce qui signifie une proposition de nulle tacite. Il suffit que A. David rejoue encore une ou deux fois le coup précédent, pour que la nulle soit conclue (triple répétition d'une position).

Ayant rapidement, mais difficilement, gagné ma partie contre le sympathique et talentueux Sosthène Kramo (Côte d'Ivoire), j'ai quitté la salle du tournoi avant de voir l'issue de l'affrontement table 1. J'ai tout de même pris le temps d'observer cette fin de partie technique entre Asher Glicenstein (Blancs) et Christopher Debray (Noirs).

Une suite possible? 1. a6 Rc3 2. a7 d2 3. a8=D d1=D 4. Dc6+ et les Blancs devraient gagner cette finale de Dames.

Samedi 15 mai 2010. Comme je l'avais pressenti, A. Payen et A. david ont conclu la nulle, mais j'ai commis une erreur d'appréciation quant au maître Abdelaziz Onkoud qui est finalement resté jusqu'à la fin du tournoi. Gabriel Battaglini fut le grand bénéficiaire de la nulle conclue entre Payen et David puisqu'il ne rencontra pas le plus gros classement elo du tournoi à la 4ème ronde.  Il montra tout de même que son talent n'était pas usurpé en triomphant de l'autre joueur bien classé, l'azerbaïdjanais Namig Gouliyev 2533 elo, à la 5ème ronde. Seul en tête avec 5 points sur 5, Gabriel Battaglini rencontre le maître Kamram Shirazi, un habitué des tournois parisiens, à la 6ème et dernière ronde.

Avec les Noirs, Shirazi résiste impassible à la pression des pièces blanches sur son aile Roi. Battaglini (Blancs) sait qu'il lui suffit d'une partie nulle pour gagner le tournoi, mais il cherche tout de même à gagner sa dernière partie. Dans cette position il jouera f4 menaçant f5, ce à quoi les Noirs répondront f5 pour bloquer le dangereux pion blanc.

La partie s'achèvera par la nullité et Battaglini remporte seul en tête l'open 2010 d'Issy avec 5,5 points sur 6.

Bravo à l'organisateur et au vainqueur!