14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 19:08

Photo de groupe finale 2De belles et bonnes volontés: une belle course

Grâce à des hommes tels que Pierre Samray,Pierre-Samray.jpgd'Antibes Longskate, Olivier Lefranc (caméraman) et Samuel Moret (et bien d'autres!) il y a en France une belle course officielle d'endurance: le 20 bornes!

Déjà en 2013, Pierre et Samuel avaient beaucoup insisté pour que Giovanni Barbazza et moi-même (deux spécialistes des courses d'endurance en skateboard) nous fassions le déplacement jusqu'à Toulon et Antibes, mais comme nos calendriers respectifs ne s'accordaient pas avec les dates de la course en 2013 et qu'il est plus difficile pour un parisien d'aller jusqu'à Nice, que d'aller à Bruxelles (par exemple), nous ne pûmes participer à l'édition 2013.

Cette année, grâce à la générosité de Samuel MoretSamuel.PNGqui nous a hébergés chez lui deux nuits et qui, sur place, nous a même prêté sa voiture, je décidai de profiter de mes deux jours de repos prévus par mon travail pour participer à ce très beau 20 kilomètres et pour découvrir la région de Toulon. Giovanni, lui, avec la fougue et l'énergie de sa jeunesse, avait hâte d'en découdre dans cette course avec les skateboarders du sud et avec moi! Il insista donc pour je fusse présent!

Chacun de notre côté, Giovanni et moi nous arrivâmes le samedi 10 mai 2014 vers 21h à la gare SNCF de Toulon, où nous attendaient Samuel Moret et sa fidèle Pumping Jack (créée par Blackkross). Ainsi, tout chargés que nous étions, notre séjour commença par une "randonnée" d'une bonne vingtaine de minutes sur nos planches jusqu'à l'endroit où Samuel avait laissé sa voiture: une façon bien sympathique de découvrir Toulon, rapidement!

Une organisation impeccable

Le dimanche 11 mai Pierre Samray et son équipe avaient tout préparé avec soin et enthousiasme.pointage.jpgUn grand dais pour abriter les personnes chargées du pointage et du chronométrage, une très belle banderole et des commissaires de course à tous les points stratégiques du parcours! Une participation symbolique et plus que justifiée de 5 euros était demandée à tous ceux qui n'étaient pas membres d'Antibes Longskate (une association de longboarders). À l'arrivée, un buffet riche en fruits frais nous attendait!Stand-et-fruits.jpg

Une course ouverte à tous!

Des Land Paddlers (ceux qui se propulsent sur un skateboard à l'aide d'une rame dont le bout est en caoutchouc)Land-Paddlers.jpgavaient décidé de faire de cette course le championnat de France de Land Paddling et des pumpers italiens étaient venus spécialement pour la course depuis Milan!Italia-.jpgC'était vraiment sympa de voir que l'endurance trouve peu à peu, toujours plus d'adeptes. Concernant les italiens, je me targue de les avoir convaincus de venir participer, en discutant avec Air One Wildstylers (le pseudonyme de Francesco Antonibon, à gauche sur la photo) sur Endomondo. Merci à eux et à leur très bon esprit!

La course parfaite de William Richet VS ma course paresseuse et inconsciente!

De Paris, je m'attendais à ce que 4 à 10 skateboarders au total, luttent pour la victoire, or (étions-nous si forts que cela?) dès les 100 premiers mètres, le groupe de tête se forma avec Giovanni, William et moi. Très vite, nous ne voyions plus les 30 autres participants du 20 bornes!Les-poursuivants.jpgAlors je l'avoue, assuré de finir sur le podium, j'ai décidé de rouler au moins les 10 premiers kilomètres en compagnie des deux compères: je n'avais pas envie de souffrir et j'ai cédé à la facilité. Il y eut bien un moment où, comme le dit Giovanni, je fis un test: j'accélèrais et je me retournais pour voir comment allaient les autres et voyant qu'ils ne me lâchaient pas, je réduisais mon allure.Le-trio-2.jpgWilliam qui ne pousse que d'une jambe, mais avec des kicks très puissants et efficaces, restait sagement calé derrière nous deux. De fait, je comptais lancer mon attaque définitive à 7 ou 6 kilomètres de l'arrivée.

William Richet connaissait parfaitement le circuit et en parfait gentleman il nous indiquait le chemin à suivre pour que jamais nous ne nous trompions. Merci à lui. Ce faisant, arrivait le tunnel fatidique (parce que sa visibilité est insuffisante en raison du virage qu'il prend) et en voyant la descente je sprintai pour en profiter, sans écouter les avertissements de William: "Il tourne à droite! À droooooooiiiiiiiiite!"tunnel.PNGLa direction du tunnel, je l'avais bien comprise, mais pas l'angle du virage à 45° ! Logiquement, en raison de ma vitesse trop grande, de la poussière sur le sol et de la crainte de faire un slide involontaire en prenant le virage à pleine vitesse, je sautai de ma planche avant de percuter le mur avec mon avant-bras gauche: heureusement il n'y eut rien de cassé, juste une belle égratignure, mais Giovanni et William avaient pris 10 à 20 mètres d'avance. Pourquoi n'en profitèrent-ils pas pour me lâcher définitivement? Je ne le sais pas. Toujours est-il que je les rattrapai enfin, juste avant le virage du demi-tour et qu'ainsi le trio de tête se forma à nouveau.

Giovanni, William et moi, nous roulâmes ensemble jusqu'à 100 mètres de l'arrivée! Lors du dernier passage dans le tunnel et en direction de la ligne d'arrivée, Giovanni comptait une avance de 5 à 10 mètres: comme il le dit lui-même après la course, il aurait pu et dû fournir son effort final pour essayer de nous semer et pour remporter la victoire.Giovanni-et-William-2.jpgIl restait peut-être 6 à 8 km de course, mais il ne le fit pas et il garda sa bonne vitesse de croisière. Quant à moi, je me demande où est passée ma combativité: je profitais de Giovanni en tête de course pour m'abriter du vent derrière lui et pour économiser mes efforts; à peut-être 7 kilomètres de l'arrivée: n'importe quoi! Aucune lucidité! Je n'avais aucune chance au sprint contre des jeunes plus légers et plus "explosifs" que moi!

William Richet qui n'est pas un spécialiste de l'endurance, a couru intelligemment en s'abritant derrière nous, pour l'essentiel de la course.roue-libre.PNGIl ne savait pas si nous étions vraiment forts en endurance pure, mais il savait que lui, William, était vraiment bon en sprint! Tous comptes faits, Giovanni et moi nous avons fait la course que William souhaitait! À environ 2 kilomètres de l'arrivée je lançais une première attaque, mais très facilement, William me rattrapa et me doubla en prenant 10 mètres d'avance, puis étrangement, il stoppa son effort. Enfin, à 100 mètres de l'arrivée, William partit le premier en direction du dernier virage avec 6 mètres d'avance et ni Giovanni, ni moi, nous ne pûmes le battre au sprint.sprint.PNGDans la lutte pour la 2ème place, j'avais beau avoir 2 à 3 mètres d'avance sur Giovanni, cela ne l'empêcha pas de me battre au sprint.

podium.jpgFélicitations à William Richet qui a remporté une victoire convaincante et pleine de promesses sur deux spécialistes (bien naïfs?) des longues distances. Soit dit en passant, William a remporté la course du mile ( Le NEWRIDER LONGSKATE TOUR 2014: la course du MILE (1609 mètres)) très récemment! Il a aussi remporté le slalom du Newrider Longskate Tour 2014!

Bilan sportif

Ce 20 bornes a été une excellente leçon de modestie pour moi: ne jamais sous-estimer ses adversaires et comprendre que sans effort, sans lutte, sans prise de risques, on n'obtient rien de valable.

Je réalise que ce n'était pas en me reposant derrière Giovanni et William, souvent en roue libre, que j'allais les battre au sprint. En fait, la vraie bagarre où chacun des trois aurait roulé à 100% de ses capacités jusqu'à la ligne d'arrivée, cette lutte des volontés et des corps aurait dû commencer pour nous trois, dès la sortie du tunnel en direction de la ligne d'arrivée (à 8 kilomètres de l'arrivée?).final.PNGPeut-être que le résultat final aurait été le même, mais nous serions certainement passés sous la barre des 50 minutes et là, nous aurions vraiment couru en endurance.

Un mauvais signe: je n'étais pas fatigué après le passage de la ligne d'arrivée, ce qui n'était pas le cas après mes entraînements! Comment retrouver "l'œil du tigre" ?

3-premiers.jpgLe classement du 20 bornes:

1. William Richet 51m 20s (vitesse moyenne: 23.376 km/h)

2. Giovanni Barbazza 51m 21s (vitesse moyenne 23.369 km/h)

3. Alexandre Bangnoï 51m 22s (vitesse moyenne: 23.361 km/h)

4. Tristan Fort 55m 08s

5. Quentin Boschini 55m 09s

6. Pierre Samray 55m 10s

7. Karim Gacem 55m 11s

8. Jules Floris 57m 08s

9. Nicolas Brunet 57m 45s

10. Grégory Sylvestre 59m 39s

11. Samuel Moret 1h 00m 30s

12. Guy Prouteau 1h 00m 50s

13. Maxime Guy 1h 00m 52s

14. Freddy Miquel 1h 01m 15s

15. Francesco Simonetti 1h 05m 15s

16. Piotr Duglosz 1h 05m 59s

17. Stéphane Gourmanel 1h 07m 42s

18. Lorenzo Galimberti 1h 10m 23s

19. Francesco Antonibon 1h 10m 33s

20. Lucas Angelo 1h 13m 22s

21. Thomas Mossot 1h 13m 24s

22. Karim Senhaji 1h 14m 00s

23.Nicolas Criscuolo 1h 17m 29s

24. Fabien Bonnardel 1h 17m 54s

25. Thomas Musseau 1h 19m 52s

26. Grégory Vuylsteker 1h 20m 02s

27. Sophie Lina 1h 24m 26s

28. Stéphane Gariou 1h 26m 24s

29. Julien Vilboux 1h 26m 26s

30 ex æquo. Enzo Barnoin 1h 29m 42s

30 ex æquo. John Smith 1h 29m 42s

30 ex æquo. Manue Suarez 1h 29m 42s

33. Ludivine Schmidt 1h 35m 46s

 

Du vent, du soleil, du bleu et des skateboards

Juste après la course, Samuel Moret avait concocté pour nous un picnic sur la plage de Cagnes-sur-Mer, suivi d'une longue randonnée sur l'excellente et belle piste cyclable qui longe la mer jusqu'à Nice. L'aller fut "facile" avec le puissant vent sud-sud-est qui nous portait vers Nice et son belvédère, mais le retour fut bien difficile avec le vent de face!

Le lendemain, Samuel travaillait et il nous laissa son break pour que nous pûmes visiter la région. Sur ses conseils, nous optâmes pour une marche sur la presqu'île de Giens.presqu-ile-de-Giens.jpgAprès cette visite, je persiste à croire que s'il y a un paradis, il doit beaucoup ressembler aux paysages de la Méditerranée.

Comme une journée de "vacances" sans rouler, n'est pas digne d'un skateboarder,port de Hyèresje convainquis Giovanni de nous promener sur le port de Hyères, debout sur nos planches.port-de-Hyeres-2.jpgLe soleil, sa chaleur, le vent, l'azur.port-de-Hyeres-3.jpg

Nous finîmes notre séjour de la meilleure façon possible, par une soirée chez Monsieur BlackkrossBlackkross.jpgà Belgentier, sur l'invitation de Grégoire!

Merci à Samuel Moret, à Pierre Samray, à Grégoire Henneguy, à Olivier Lefranc et à toute l'équipe d'Antibes Longskate pour ce weekend fantastique! Merci à William Richet et à Giovanni Barbazza pour la leçon qu'ils m'ont donnée!

Merci à Richard Fama, Julien Vilboux, Lorenzo Eskate et Per Dlugi pour les photos qu'ils m'ont prêtées!

La page d'Antibes Longskate: link, le compte-rendu riche en photos de Francesco Simonetti (Airone): link

 

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commentaires

D
As for me i like all the photos in this post! Thanks for sharing very much
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