Cela faisait un certain temps que l'idée d'une course rapide à l'hippodrome de Longchamp m'était venue, aussi décidai-je finalement de l'organiser quelques semaines auparavant. Vainqueur, celui qui serait le plus rapide sur un tour de la piste cyclable de l'hippodrome de Longchamp,
soit 3.6 km. Comme j'aime qu'une course soit organisée avec soin et sérieux, je préparai une affiche
et je présentai sur Riderz.net et sur facebook les règles de l'épreuve:
Finalement, le dimanche 22 juillet 2012, seuls trois skateboarders furent présents au rendez-vous! José Laurier, Guillaume Debreux et moi-même! Pourquoi cette faible participation? Plusieurs raisons: les vacances scolaires, l'ignorance par nombre de skateboarders français que l'endurance et le sprint sont possibles en skateboard, le fait que l'effort physique ne plaise pas à beaucoup de skateboarders (et c'est leur droit!) et aussi le fait que bon nombre d'entre eux n'apprécient pas le ton souvent frondeur et provocateur avec lequel je commente l'actualité de la planche à roulettes sur quelques réseaux sociaux! Mais là encore, je n'organise pas des courses pour être aimé des autres, mais parce que je crois à l'endurance et au sprint en skateboard et que j'aime la compétition! Comme je suis souvent froidement rationnel, je pensais que le seul fait d'aimer faire la course (pour s'amuser ou sérieusement) suffirait à faire venir quelques planchistes: j'ai sous estimé les réactions émotionnelles et les egos des uns et des autres! Il est vrai qu'avec un long passé de joueur d'échecs de club qui participait à des tournois pour le seul fait de se mesurer aux autres et pour progresser, par amour de la compétition donc, je pensais que je touverais le même goût pour l'affrontement loyal et pour la recherche de l'effort maximal chez les skateboarders! Rationnellement je me disais: "s'ils aiment faire la course, ils feront la course quel que soit l'organisateur". Je me suis trompé, partiellement, car je me doutais bien que chez nombre d'entre eux l'émotionnel domine le rationnel et aussi qu'en France beaucoup ne croient pas à l'endurance et au sprint en skateboard; et, encore une fois, c'est leur droit!
Sachant tout cela, c'était quand même avec le sourire que je me rendais au rendez-vous ce dimanche 22 juillet 2012 pour retrouver les deux autres racers: il faisait beau, les conditions de course étaient idéales et Guillaume et José sont deux skateboarders sympathiques qui gardent leur indépendance d'esprit (ils ne prennent parti à 100% pour personne et ne donnent pas trop d'importance aux chamailleries habituelles auxquelles je peux participer) et qui aiment pousser sur leur planche.
Comme je voulais filmer les courses pour prouver nos temps et nos performances, j'avais emmené ma caméra full HD: restait à trouver un cycliste ou un vélo pour pouvoir m'en servir! C'est là que je repérais un cycliste sur pignon fixe, Cédric, qui reprenait son souffle juste à côté de nous et je lui demandais s'il accepterait de nous filmer pendant chacun de nos tours: il accepta! Tout allait pour le mieux!
On pouvait toujours me contrôler: 0% de dopage, 100% passion!
Encore une première mondiale au Canada! Pour être exact: deux premières mondiales! La première course d'endurance en skateboard sur une piste de biathlon olympique
et le premier biathlon: skateboard + tir à la carabine!
La date: le jeudi 12 juillet 2012.
Il remporte l'Enduro Race (20 km) en environ 43 minutes si je me souviens bien! Soit une vitesse moyenne de 27.906 km/h, près de 28 km/h sur 20 kilomètres!!!
Paul Kent remporte aussi le premier biathlon skateboard + tir à la carabine 22 LR! Ses victoires sont d'autant plus impressionnantes que quelques jours auparavant, en voulant éviter sa fille de cinq ans qui faisait ses premiers pas en skateboard, il chuta lourdement et se brisa une côte! Paul Kent a bien mérité les 1000$ du vainqueur des 20 kilomètres! 
L'organisation était parfaite! Les racers partaient un par un pour garantir l'égalité des chances et un chronométrage aussi précis que possible! Pour le biathlon, une formation à l'usage d'une carabine olympique 22 LR fut donnée à tous les participants!
Et comme aucun skateboarder ne possédait une carabine de tir olympique, ils utilisaient les carabines qui appartenaient au Whistler Olympic Park et qui les attendaient sur leurs positions de tir,
à chaque fois qu'ils devaient s'arrêter pour tirer cinq balles! Comme en biathlon classique, à chaque fois qu'une cible était manquée il fallait faire 2 tours d'un petit circuit en cercle!
Au début Paul Kent rata quelques cibles, mais en tant qu'ancien militaire professionnel de l'armée canadienne, dans l'infanterie, il comprit que la visée de son fusil était faussée et rectifia les tirs en les ajustant sur la partie haute et droite de la cible.
A partir de là, il fit mouche à tous les coups! Paul Kent: "My rifles sight was whack. So the first few shots were misses. But I figured out the bias (extreme upper right of target) and I started nailing them all".
Bien sûr, une équipe médicale était présente en cas d'accident, avec une superbe ambulance des 70's en parfait état et toujours le franc et généreux sourire d'Amérique du nord (le Canada fait partie du continent américain, of course!).
Ce skateboarder devait être bien motivé avec 
de si jolies athlètes!
La petite ville de Morro Bay (à peine 11000 habitants) en Californie, a accueilli ce mercredi 4 juillet 2012 (fête nationale aux USA), la deuxième édition d'une course qui pourrait devenir l'un des rendez-vous incontournables de la côte Pacifique: The Morro Bay Mile Skateboard Push Race.
Il s'agit simplement de parcourir 1 mile, soit 1609 mètres, le plus vite possible. 59 racers s'étaient inscrits sur la page facebook de l'évènement, mais il est probable que seulement 30 à 40 skaterboarders étaient présents. Qu'à cela ne tienne! Environ 30 skateboarders ont suffit pour mettre de l'ambiance et surtout, pour que tout le monde s'amuse! Dans le fond, cette course "bon enfant" n'a pas pour but réel d'établir un record sportif, mais d'offrir de l'entertainment (du divertissement) aux participants! On a même laissé "participer" un skateboarder sur une planche motorisée!
Jack Smith, légende vivante du skateboard et organisateur de la course,
a choisi de faire partir tout le monde en même temps, ce qui était plutôt "injuste" pour ceux qui démarraient à l'arrière du peloton, mais plus fun dans l'esprit de certains et, je m'en doute, moins long pour les autorités locales qui voulaient certainement retrouver l'usage normal de leur route!
Pour ma part, comme j'aime que "les choses soient bien faites", j'aurais fait partir les skateboarders 2 par 2 ou 4 par 4, pour garantir l'égalité des chances, mais je devine que ce genre d'organisation trop sérieuse et trop longue n'est pas vraiment au goût des américains! En revanche, là où les américains excellent c'est dans l'implication des sponsors et dans la dotation en prix: la ville de Morro Bay, Seismic, Khiro, Rip Tide Sports, Powell Peralta et bien d'autres ont participé à cette course d'à peine 10 minutes! Seismic a offert 250$ au vainqueur et la chambre de commerce de Morro Bay a offert 50$!
Marc Juvinall a triomphé en améliorant son temps précédent. Il finit les 1609 mètres du parcours en 3 minutes 42 secondes et 82 centièmes, ce qui correspond à une vitesse moyenne de 25.995 km/h, pratiquement 26 km/h pendant près de 4 minutes. 300$ vite et bien gagnés en 3:42:82 centièmes!
The Morro Bay Mile Skateboard Push Race? Une course amusante et accessible à tous!
Pour la deuxième fois dans ma petite carrière de skateboader en endurance ( 
Les coureurs partaient toutes les 30 secondes après le compte à rebours de Christophe Quiniou! Des kickbikers (ou footbikers) venus d'Italie, d'Allemagne, des Pays-Bas, de Tchécoslovaquie, de Finlande et bien sûr, de France, montraient l'importance de ces deux journées dans le petit monde de la trottinette de sport. Et j'étais le seul skateboarder alors que toutes les courses nous étaient ouvertes!
A l'écoute de mon nom, je courai derrière la ligne de départ pour écouter le décompte des dix dernières secondes. C'était le premier contre la montre de ma vie, si j'omets les courses scolaires d'antan! Et quelle ambiance: des sportifs et des spectateurs de part et d'autre du circuit, les encouragements, les yeux braqués sur moi et sur ma planche, puis le départ! Sans entraînement (j'ai trop d'activités en plus du travail) et en surpoids de 3 à 5 kilos, je n'ai pas vraiment fait fondre le bitume sous les coups de mes semelles, mais je me suis bien amusé! Le but dans toute course quelle que soit la distance à parcourir: se battre contre ses propres faiblesses, contre sa paresse. Dans ces 2.5 km, pour moi ce fut dur, mais quel plaisir d'être chronométré et de participer à une compétition avec les meilleurs kickbikers du monde! Je finis 32ème de l'épreuve en 6 minutes et 19 secondes sur 54 coureurs. Dans le classement de ce contre la montre sur 2.5 km j'apparais sous le nom de Valerio Dedato (!) en raison d'une erreur d'attribution des puces qui fut corrigée par la suite, 
Le meilleur français est un bon copain footbiker: Frédéric Benoist en 5 minutes 29 secondes, 12ème du classement général (ici sur une photo de 2010)
La meilleure féminine arrive 6ème au classement général! C'est la néerlandaise Rosanne Reijne en 5 minutes et 9 secondes!
Dans cette vidéo je franchis la ligne d'arrivée du 2.5 km à 0:44!
Cela fait, la vraie course commença et j'eus le plaisir de rattraper et de battre quelques footbikers!
Je finis au sprint en 26 mn 48 sec, talonné par une Walkyrie Tchèque en trottinette.
J'étais encore une fois 32ème du classement général 
J'aurais pu faire bien mieux si le revêtement du parcours avait partout été de la meilleure qualité possible: sur la partie granuleuse des kickbikers me doublaient, et je les rattrapais et doublais sur la partie roulante du circuit!
C'était rageant de perdre de l'énergie et d'être ralenti par un bitume de piètre qualité, mais ça faisait partie du jeu!
Bernard Deniaud (60 ans!)
serait le deuxième et je fermerais la marche! Aucun de nous trois n'était réellement préparé et entraîné pour ce week-end sportif et quand vint mon tour de prendre la trottinette de Bernard
j'étais en dernière position! Cela ne me génaît pas outre mesure et j'avais un objectif: rattraper un kickbiker pour que notre équipe ne finisse pas la dernière!
Equipé de mes Five Fingers Bikila j'avais une excellente accroche au sol, mais la puissance de mes poussées était retransmise à chacun de mes bras qui tenaient le guidon, aussi m'était-il très difficile de suivre une ligne droite avec la trottinette! En plus de cela, la trottinette BCS est un modèle assez court et de temps en temps mes genoux cognaient le guidon! Finalement je réussis à faire avancer la trottinette et arrivé aux deux tiers du circuit, je rejoignis un grand gaillard qui souffrait sur la sienne;
je le doublais et notre équipe ne finit pas la dernière du relais!
Ce fut une excellente soirée où les brochettes de poulet, les plats de pâtes, les salades composées et les bières furent distribué
J'étais un peu gêné car j'étais le seul dans cette catégorie, aussi n'avais-je pas beaucoup de mérite! Mais c'était tout de même très généreux de la part de l'organisateur de penser aux skateboarders! Merci Christophe!
le médecin finlandais inventeur de la trottinette de sport (Kickbike), l'homme par qui tout a commencé dans ce sport. Je lui ai parlé de l'essor du skateboard comme sport d'endurance en Amérique du nord et il a été impressionné par le montant des prix décernés lors des marathons Adrenalina! Une coopération internationale entre kickbikers / footbikers et skateboarders sur longues distances pourrait être possible!
Particularité des marathons de trottinette IKSA: la course s'arrête quand le vainqueur finit ses 42.195 km! Autant dire que tout le monde ne ferait pas cinq tours! La deuxième moitié de la vidéo qui suit, montre le parcours du marathon grâce à une caméra posée sur le guidon d'un coureur.
et assez vite je doublais quelques uns d'entre eux dans une longue montée au revêtement bien lisse. Malheureusement, arrivé au sommet de cette colline, la route devenait granuleuse et gravillonnée, et sur ce plateau inégal les trottinettes que j'avais doublées auparavant me rejoignaient et me dépassaient! Après ces mauvaises routes j'arrivais à la grande descente où, faute de maîtriser les techniques de slide (dérapage contrôlé), je freinais souvent au pied et ne me mettais jamais en position de recherche de vitesse. Là aussi, les trottinettes équipées de freins me doublaient facilement alors que j'étais obligé de prendre certains virages à une allure d'escargot! Suivait la partie "urbaine" du marathon avec une succession de rues étroites et très raides que j'étais obligé de faire en marchant! Luc Teilles, meilleur français et 3ème du marathon, chuta lourdement dans l'une de ces descentes gravillonnées!
Autant dire que je ne combattais pas à armes égales avec les trottinettes sur ce circuit!
Je finis 39ème du marathon sur 43 partants, avec 3 tours parcourus en 1 h 47 mn 9 sec. J'étais tout de même heureux
de ne pas être tombé dans ce parcours si difficile et d'avoir fait trois tours en ayant beaucoup marché!
Probablement la push race pirate (outlaw, sans autorisations légales) sur circuit fermé la plus amusante!
Rendez-vous était donné au Columbus Circle, à ceux qui préfèrent l'adrénaline d'une course intense, à de molles promenades pour éternels débutants.
Comme souvent à NYC, la météo était l'alliée des skateboarders désireux d'en découdre! Le Kid du Bronx, Kiefer Dixon, saluait la foule des racers présents, tel un gladiateur dans l'arène avant le combat! Les incontournables New Yorkais Solomon Lang, Theseus Williams et Jeffrey Vyain (coupé par la photo), se détendaient avant le départ,
un kid participait aussi avec sa Bustin Maestro,
des bolides attendaient leurs pilotes,
les filles se rassemblaient,
et tous les skateboarders rongeaient leur frein!
Kiefer Dixon mobilisait toutes ses forces et sa concentration, prêt à dégainer!
Les dernières secondes avant de brûler la gomme des semelles!
Puis ce fut le départ!
Au premier plan, avec le bras droit dans le plâtre, Mark Shaperow, deux fois vainqueur de la Broadway Bomb! 
Les skateboarders n'étaient pas là pour se promener!
Katie Fry, figure connue de l'East Coast, n'avait pas l'air de s'ennuyer!
Ce skateboader pressé d'atteindre la descente du circuit donnait toute sa puissance dans son kick gauche! Et quel circuit: un revêtement très lisse, très roulant, une piste bien large pour doubler, le soleil éclatant, des adversaires de valeur et la route pour soi seul pendant quelques secondes, le bonheur!
Le geste du skateboarder qui kicke sur sa planche est vraiment un beau geste technique, fluide et léger: de la course à pied améliorée! Ici une skateboardeuse remontait une côte, 
pour être récompensée par une belle descente! Une push race donnera toujours plus de joie et de sensations que n'importe quelle balade: pourquoi? Parce que dans une course il n'y a pas de temps mort, parce que l'on donne son maximum! Une push race c'est du concentré de vie!
En descente, un racer heureux d'être présent!
D'autres n'étaient pas là que pour s'amuser, mais pour vaincre aussi! Robin McGuirk dans la descente du circuit.
Cami Best prenait la course au sérieux.
Finalement, comme souvent dans ces courses courtes où la puissance prime sur la résistance physique, Kiefer Dixon ne laissa aucune chance à ses adversaires et triompha. Tout le monde était derrière lui et son pintail fétiche, sur ses Abec 11 Flywheels 97mm!
Sur la photo du dessus, on voit le casque vert de Steven Sanchez qui bat au sprint Adam Crigler juste derrière lui.
Kiefer Dixon a gagné en 20 minutes et 50 secondes pour 6.2 miles de course d'après lui, soit une vitesse moyenne de 28.65 km/h selon mes calculs!
Kiefer Dixon.
Steven Sanchez (lors d'une ancienne session).
Adam Crigler (qui arbitrait le slide contest qui eut lieu après la course).
Cami Best, sans rivale pour l'instant.
Ce samedi 9 juin 2012, la célèbre marque de longboards Sector 9 (avec son représentant/organisateur très détendu!)
a organisé une petite push race sur le Pocono Raceway, un circuit automobile de Pennsylvanie qui accueille une épreuve de NASCAR (National Association for Stock Car Auto Racing), la Pocono 400 (pour 400 miles)!
La règle était simple: vainqueur, celui ou celle qui finirait le plus vite un tour de piste, soit 2.5 miles (ou 4022 mètres). En somme, une course de sprint sur un circuit au revêtement entièrement rénové! Autant dire que les skateboarders devaient avoir l'impression de rouler sur du velours, voire même de voler sur des tapis volants!
Si cette course de skateboard n'était certainement pas la plus difficile du monde, elle était l'une des plus amusantes!
Au démarrage, Jeffrey Vyain se fit "griller" par plusieurs skateboarders! 
Mais ce n'était pas un 100 mètres, c'était un 4000 mètres!
Le Pocono Raceway est l'un des circuits les plus importants du championnat NASCAR, et à ce titre il dispose de moyens techniques et financiers très importants; alors avec de tels moyens, il était facile de filmer cette push race, avec la caméra vidéo professionnelle que l'on voit sur la photo ci-dessous! Dommage que le résultat n'ait pas été à la hauteur de "l'investissement", même si ce n'était qu'une course de moins de 10 minutes!
Une course brève, mais intense! Steven Sanchez (Bustin NYC, T-shirt bleu ciel et casque vert) fit parler sa jeunesse et sa puissance explosive au démarrage; il était nettement en tête devant Jeffrey Vyain et Andrei Hippix en troisième position.
Sur un 400 mètres un skateboarder très puissant, un sprinter, doit pouvoir battre Jeffrey Vyain, mais sur 4000 mètres c'est une autre histoire! Ici Jeff Vyain commençait son effort dans la montée du circuit pour rattraper Steven Sanchez. Sur la photo qui suit, le kick de Jeff Vyain est long et puissant, il descend très bas sur la jambe d'appui pour le prolonger au maximum. Il donne aussi une belle impression de fluidité et de légèreté: il est efficace!
Et comme les kickbikers, Jeffrey Vyain monte haut la jambe qui pousse pour obtenir un maximum de puissance. Dans ce genre de course sur un circuit au revêtement parfait et où il est inutile de freiner au pied (drop foot), les five fingers sont peut-être le meilleur choix: légèreté et accroche maximales!
S'il y a une montée dans le Pocono Raceway, il y a nécéssairement une descente! Et, dans cette descente Steven Sanchez était déjà rattrapé par Jeff Vyain qui prenait "l'aspiration" juste derrière lui (on discerne la planche et les five fingers rouges de Vyain derrière Sanchez). Andrei Hippix était tout proche aussi de Steven Sanchez!
Malgré son très beau démarrage, dans le dernier kilomètre Steven Sanchez s'est fait rattraper et doubler par Jeffrey Vyain et Andrei Hippix. Ce qui est étonnant et décevant c'est qu'aucune photo des arrivées (masculines et féminines) ne semble avoir été prise! Reste la photo de la mascotte du Pocono Raceway qui agite le drapeau à damier sur la ligne d'arrivée
et la photo du "podium"!
Encore plus dommage: aucun résultat chronométré n'a été donné pour les vainqueurs, il m'est donc impossible de calculer leur vitesse moyenne!
Soit dit en passant, Jeffrey Vyain a encore prouvé qu'il était un véritable gentleman puisqu'il a convaincu les 3 premiers hommes (dont lui-même) de partager leurs prix avec les 3 premières femmes! Le but de Jeffrey Vyain est d'encourager la participation féminine aux courses de skateboard: ça c'est de l'élégance! Bravo Jeff!
Je l'avais déjà écrit dans l'un de mes articles précédents: les Américains ont inventé le skateboard et ils restent à l'avant-garde de tout ce que le skateboard peut offrir de nouveau et de valable! Le sprint et l'endurance en skateboard sont de plus en plus pratiqués en Amérique du nord: ils offrent une belle opportunité de reconnaissance par l'ensemble du monde sportif! En skateboard, les courses d'endurance exigent des qualités techniques et physiques: ces qualités réunies font la beauté et la valeur des push races, quelles que soient leurs distances! En Europe, les Anglais et les Néerlandais sauvent l'honneur et organisent des événements de qualité. Quant à la France, à la traîne comme souvent, elle ignore cette révolution dans la pratique du skateboard (hormis quelques personnalités isolées, ici et là, comme Pierre Samray "Pit" sur la Côte d'Azur)!
Au coeur de l'Amérique et des Américains 
qui sont venus me chercher à la sortie de la station de metro Midtown station, pour m'emmener chez Georgia et Chadd Hall à Sugar Hill banlieue tranquille d'Atlanta. 
J'eus de la chance, elle fut plutôt réussie. J'appelai Mason et Jo et insistait pour qu'ils vinssent dîner chez Georgia & Chadd. Comme plat principal, je préparais à la fin, une friture simple mais succulente de gambas pelées à l'ail haché, huile d'olive, persil, sel poivre et piment de cayenne. Vers 18h30 Russell Klem un jeune passionné de course automobile, ami de la famille Hall, vint pour faire quelques travaux avec Chadd et celui-ci lui proposa de dîner avec nous. A 19h Mason et Jo arrivèrent juste quand je finissais de frire les gambas. Les enfants dinèrent à part (ils préféraient un bon hamburger préparé par leur père), puis nous nous installames à table. Les linguine étaient cuits al dente, le parmesan rapé abondan, les gambas frites et goûteuses à point, épicées juste ce qu'il fallait, la sauce chaude, épaisse et odorante et le vin délicieux! Avec six adultes toutes les gambas disparurent et presque toutes les pâtes et la sauce fut dévorée. C'était un plaisir de voir Mason et Russell (je me souviens surtout d'eux) se servir plusieurs fois des linguine, du parmesan et ma sauce! Quant au vin, la bouteille ne dura que ce dîner. J'eus droit à des compliments, j'avais réussi un petit examen d'entrée!
et jouai au foot avec les enfants: Weasley Hall joue dans un club de Soccer local! Le soir Georgia nous prépara un dîner américain typique: des pommes de terre au four avec une sour sauce! Après le dîner Chadd m'emmena découvrir un parc avec un circuit goudronné au revêtement impeccable où nous ne roulames qu'un tour en raison de la nuit tombante. 
j'admirais le garage-atelier pour skateboards et modèles réduits de compétition de Chadd et Georgia, tandis qu' Earl Stout III se détendait et que Laura Hatwell réglait ses trucks.
Juste après, l'équipe Bustin de New York City arriva dans le van Bustin avec Jeffrey Vyain, Maribeth McHugh, Cami Best, Andre Bruni, William Coale (avec sa propre voiture), Sasha Popper, Noel Korman, Haluke Luke Hayata et Andrei Hippix!
A tout ce petit monde vinrent s'ajouter Andrew Andras, Rick Shorr et André Bruni (de Floride), Leunam Leo Segura et Joao Gerardo Morales (de NYC), Peter Bell Jr (du Maryland il me semble) et last but not least Ken Tom Vaughn du Wisconsin! Avec moi, 21 skateboarders invités chez les gentils et généreux Georgia Neal Hall & Chadd Hall, pour partager la passion du skateboard sur longues distances et l'amitié! 
L'après-midi fut passé à rouler dans un parc (puis dans la résidence Twin Creeks) avec Jeff, Cami, Earl, Sasha et moi-même pour faire les derniers reglages de trucks sur nos skateboards.
Pour nourrir tout le monde au dîner, des pâtes avec du poulet et une sauce cremeuse, une salade de fraises, cresson (ou mâche) et vinaigrette à la framboise (très originale pour ma culture culinaire d'Europe de l'ouest et du sud!),
sans oublier d'excellentes bières, tout cela fut cuisiné par les seuls Georgia et Chadd pour tout le monde! Quelle fête!
Dans le hood de Georgia et Chadd, Cami Best pleine d'énergie ne cessait de faire des pas de danse sur une grande Bustin! Puis le convoi s'élança et nous arrivâmes vers 9h30 sur le parking situé à côté de la Silver Comet Trail où déjà des dizaines de skateboarders et d'accompagnateurs s'affairaient et se préparaient!
Là, je fis enfin connaissance avec l'imposant et compétent Marion Spears Karr (l'organisateur de la course!)
et bien d'autres skateboarders passionnés des longues distances. Le beau matériel était partout, les athlètes affutés!
Marion Spears Karr donna plusieurs fois les consignes de sécurité
et vers 10h15
nous descendimes une assez raide et longue descente à virages serrés vers le point de départ: je devine que Marion n'avait pas voulu lancer le départ avant cette descente très rapide et étroite, pour éviter les accidents!
Quant à Joao (en deuxième position sur la photo ci-dessus), moi qui pensais qu'il n'irait pas loin avec son tout petit skateboard old school monté sur des Flywheels 76mm, il m'a laissé sur place avec des foulées longues et puissantes! Je me suis encore retrouvé à rouler seul dans cette étape jusqu'au kilomètre 50 environ, où en haut d'une côte je vis Ken Tom Vaughn, un gars du Wisconsin super gentil (T-shirt bleu)
, arrêté en train de cracher et de vomir; à ce moment-là, la crampe qui menaçait ma cuisse droite a fini par arriver et je me suis arrêté pour marcher et faire quelques étirements. J'ai pu remonter sur ma planche et après quelques poussées tranquilles puis plus vigoureuses j'ai fini la première étape sans crampes en 3h02min, 21ème de l'étape. J'ai appris plus tard que Ken Tom avait été récupéré par le SAMU local pour déshydratation sévère et des reins qui ont presque cessé de fonctionner; après un séjour à l'hôpital, il n'a assisté à la course qu'en tant que spectateur et bénévole; c'est vraiment dommage pour ce très gentil skateboarder qui était venu du Wisconsin en autobus plein d'espoirs et d'envie de bien faire! Il sera présent pour l'édition 2013 et je suis sûr qu'il fera beaucoup mieux! Un autre participant, Dan Brown, dut aussi abandonner dans cette étape pour déshydration! 
Greg a fait une chute qui a failli lui déboiter l'épaule gauche! Finalement, il s'en est tiré avec une épaule endolorie pour le reste de la course. Pas de chance pour ce skateboarder de 48 ans, spécialiste des longues distances, qui en 2011 a fini 4ème de cette étape en 2h43m50s! Tout comme Jeff Vyain, Greg n'a pas baissé les bras puisqu'il a fait une partie du chemin en sens inverse pour trouver et monter un truck de remplacement et qu'il a fini l'étape: ça c'est du fighting spirit! Quant à Paul Kent, il remporta logiquement cette première étape en 2h24,
même si son avance fut plutôt faible sur l'excellent Taylor Martin (skateboarder et coureur de cross universitaire) qui finit en 2h27.
Sacha Popper 3ème
et Andrei Hippix 4ème,
furent étonnants de facilité en 2h32! 
et quand tous furent présents, nous pumes déguster un repas offert et préparé par les excellents bénévoles de Rockmart qui offrirent à chacun un T-shirt et une gourde de sport!
Après cela chacun décida s'il irait dormir avec d'autres skateboarders au Community Center équipé de douches, toilettes et climatisation où à l'hôtel. Malgré l'air mattress la pompe (pour le gonfler) et l'oreiller que j'ai acheté au Walmart près de Sugar Hill en compagnie de Chadd, Laura et Earl, je ne résistai pas au confort d'un hôtel! Je partageai (pour 35$ seulement!) une chambre à lits jumeaux avec Peter Bell Jr,
un gentleman charpentier de marine de 52 ans qui skate depuis les années 60 (un pionnier donc) et qui s'est pris au jeu du skateboard en endurance! Vers 18h30 une navette vint nous chercher pour profiter d'un dîner gratuit au Community Center avec les autres skateboarders: poulet mariné rôti et... patate au four avec sour sauce! Toujours au Community Center, une bénévole, 
Stacey Lanier Smith, sachant que j'étais français en profita pour me montrer sa maîtrise de la langue de Molière. Son accent et son vocabulaire étaient excellents: félicitations Stacey! Puis ce fut le retour à l'hôtel pour une bonne nuit de sommeil. Détail important: tous les transports de skateboarders en navettes étaient assurés par des bénévoles qui ne demandaient qu'à rendre service à Marion Spears Karr et à la course! Les américains disent des gens du sud de leur pays qu'ils sont gentils, polis et serviables: une réputation méritée! 
Julien Dinh (polytechnicen, rien que ça!). Et de fait, ses gélules de sel s'avérèrent très efficaces puisque je n'eus plus jamais de crampes pendant cette course! Merci Julien! 
Rick Schorr connut le même sort que moi (avec moins de gravité) en dérapant et chutant dans cette chicane maudite! Pourquoi maudite? Dans l'édition 2011 de cette course Jeff Vyain chuta très lourdement dans cette chicane et reçut de nombreux points de suture au fessier droit, et Marion Spears Karr y chuta aussi avec comme résultat une fracture ouverte à une jambe et donc l'obligation d'abandonner! Heureusement pour ces deux gaillards, cette chicane fut clémente avec eux en 2012! Après avoir récupéré ma planche, plusieurs concurrents me demandèrent si j'allais bien: en me relevant et en allant chercher mon skateboard je compris que je n'avais aucune fracture. Ce n'étaient pas quelques égratignures qui m'empêcheraient de finir l'étape et même la course! Je continuai, rattrapai Rick Schorr et nous fîmes pratiquement tout le reste de l'étape en duo (ça aide d'être derrière un grand gaillard d'1m85 au moins!). Dans une descente rectiligne peu après ma chute, j'atteignis ma vitesse maximum dans cette course d'après mon GPS que je consultais régulièrement: 47.3 km/h. En roulant de concert, Rick et moi finîmes par rattrapper un petit groupe de jeunes avec qui nous avons roulé plusieurs miles. Pendant cette partie, je suis encore tombé en raison de la fatigue et d'une faute d'inattention, sans gravité, et tout le monde dans ce groupe m'a attendu! Malgré ça Rick et moi avons fini par les devancer (je n'avais pas très bonne conscience). En "mano à mano" Rick s'avéra plus fort que moi sur le finish. Il termina 15ème de l'étape et moi 16ème!
Je ne sais toujours pas comment j'ai fait avec ces deux chutes! J'ai même fini devant William Coale, l'un des meilleurs long distance skateboarders! 
Après deux bonnes heures à reprendre des forces, à me restaurer et à attendre les autres participants sur l'herbe, je finis par monter dans le GMC de Madame O'Brien (une adorable bénévole et mère de l'un des participants, Connor O'Brien) en compagnie de Mehmet Dogu (racer), Peter Bell Jr (racer) et d'autres skaters et nous allâmes à l'hôtel pour un repos bien mérité. Là-bas, presque tous les participants à la course étaient réunis et certains improvisèrent une petite session de slalom! Cami Best (bien sûr), Julien Dinh
et aussi Julian Rodriguez (le plus jeune participant à notre course et un grand talent) étaient du lot!
La soirée fut passée à consulter la météo du dimanche 13/05/2012 (le lendemain): la pluie menaçait et s'il y a une chose que les skateboarders n'aiment pas c'est bien elle! 
Il y eut bien 6 désistements annoncés pour blessures ou par manque de confiance (certains ne se sentaient pas prêts à revenir de Weaver (Alabama) à Smyrna (Georgia) en une seule fois, sous la pluie et il était tout à leur honneur de reconnaître qu'ils n'étaient pas prêts pour les 150 derniers kilomètres), mais je m'attendais à davantage d'abandons avec le temps exécrable qui s'annonçait! Or, je suis certain que les 39 athlètes présents ce dimanche matin, considéraient comme un défi personnel de commencer et de finir la dernière étape de la course, ou au moins, d'essayer! 
Je le rattrappai facilement et lui demandai ce qui n'allait pas: "I can't use by thighs and my buttocks", et en effet, Jeff Vyain ne pliait presque pas les genoux pour avancer! Manque d'étirements? Crampes? Claquage? Je ne saurais expliquer sa déroute physique. Toujours est-il que Jeff se trainait. Je lui proposait des gélules de sel, il refusa. Pensant qu'il n'avait rien à prouver et que finir l'étape coûte que coûte ne lui apporterait rien de positif, voire même d'autres blessures, je lui conseillai d'arrêter la course. Je sais aussi à quel point, certains jeunes voient comme un deshonneur un abandon et un échec sportif, et en disant à Jeff de laisser tomber, que ça ne lui servirait à rien de continuer, mon but était de lui enlever la moindre pression psychologique de ma part. De toutes façons, il est probable qu'avant que je le rejoigne, Jeff avait déjà décidé d'arrêter les frais! Quel intérêt pour Jeff Vyain de finir l'étape en 14 ou 15 heures? Aucun. Quant je le laissai pour continuer à mon rythme, Jeff me complimenta "you kick ass" (ça fait toujours plaisir!) et me demanda si j'avais besoin de barres de céréales ou autres: j'avais assez de barres énergétiques sur moi, merci Jeffrey! Une fois de plus, je poursuivis seul ma route, entre le groupe de Paul Kent et celui d'Andrew Andras, pendant 15, 20 ou 30 minutes, je ne m'en souviens plus. Au terme de ces longues minutes pendant lesquelles je ne cessais de me retourner, je finis par discerner le peloton des poursuivants. J'accélèrais légèrement ma cadence pour faire illusion pendant quelques kilomètres encore, mais en vain. Deux skateboarders se détachèrent du groupe: Andrei Hippix et Sasha Popper. Ils me rattrappaient à une vitesse que j'estime 2 à 4 km/h supérieure à la mienne et je n'avais pas la force de résister. Je remarquai aussi que Sacha roulais désormais sur la planche de Jeff Vyain, ce qui confirmait l'abandon de ce dernier. Ils finirent par me doubler sans trop de difficultés sans que je pusse"prendre leurs roues". 110 bons kilomètres restaient à parcourir et chacun faisait sa course. Je ne les revis plus jamais dans cette étape! Je continuai encore à rouler seul sans perdre de vue un peloton qui lentement mais sûrement se rapprochait et quand il se trouva à une cinquantaine de mètres de moi, je commençai à jouer au chat (eux) et à la souris (moi). J'avais beau "faire l'accordéon" avec le peloton, il finit par me rejoindre sous une pluie croissante dont parfois des trombes d'eau pas vraiment chaudes. Andrew Andras 
qui est espagnol en partie comme moi, me "charriait" plusieurs fois à chaque fois que le groupe me rattrappait: "Hey guys, it's Alex again!" Il me lança en espagnol "Venga cabron, deja de correr solo y metete con nosotros"; par la force des choses (n'étant pas le Miguel Indurain du skateboard) je finis par intégrer le groupe et je me mis à rouler à son rythme, entre 13 et 18 km/h sous la pluie. Je roulais ainsi de concert avec Cami Best, André Bruni, Julien Dinh, Rick Schorr, Andrew Andras, Scott Hurdleston, Juan Molina, William Coale, Zander Louden et Connor O'Brien en alternant les places au sein du groupe. Nous roulâmes ensemble sur près de 80 km, en discutant et en évitant les grosses flaques d'eau. L'ambiance était détendue et les plaisanteries fusaient. Dans un faux plat descendant, Scott Hurdleston s'allongea sur son skateboard comme sur une luge et Cami Best le poussa comme on pousse un caddy de supermarché; ces procédés sont interdits dans le règlement mais personne ne songea à protester: sur une étape de 150 km et sous des trombes d'eau, notre grupetto s'apparentait davantage à une troupe d'amis en randonnée, qu'à des coureurs obnibulés par le résultat final. C'est là aussi que je constatai les énormes progrès de Cami Best. Alors que nous les hommes, nous n'avions qu'à nous mettre de profil sur la planche pour vider nos vessies en roulant, je vis Cami Best descendre de sa planche et courir avec elle dans la forêt qui bordait la piste. Personne dans notre peloton ne l'attendit! Je ralentis ma cadence et je me retrouvais à rouler en dernière position, quand au bout de 4 ou 5 minutes je vis Cami revenir sur moi sans aucune difficulté. Lorsqu'elle me doubla j'essayai bien de la suivre, mais sans succès! Elle retrouva le peloton comme si elle ne l'avait jamais quitté, alors que moi je peinais à le rejoindre!
Comme le jour précédent, Rick Schorr et moi-même formâmes à nouveau notre duo de quadragénaires skateboarders. Dans les montées très raides situées avant Rockmart, nous descendions de nos planches pour les passer en marchant et en bavardant. 
Arrivés à Rockmart, nous nous arrêtâmes 3 à 5 minutes pour profiter d'un ravitaillement constitué de boissons, de barres de céréales et de parts de pizza!
et l'envie de pisser me prit: je me plaçai de côté sur ma planche et m'allégeai. Rick qui n'avait cessé de pousser me devança et je ne le revis plus. 
17ème de la dernière étape. Concernant les poursuivants, je ne m'étais pas trompé puisque Darrian Balongie finit derrière moi en 9h 34m 27s, Joao Gerardo Morales en 9h 34m 46s et James Peters en 9h 34m 58s! 
De fait, Paul Kent me dit qu'ils ne faisaient plus la course, mais qu'ils "s'amusaient" sur une grande partie du trajet! Je pense que s'ils l'avaient voulu, ils auraient fini avec près d'une heure d'avance! Cami Best fut la grande gagnante chez les filles, puisqu'elle fit la dernière étape en moins de 9h, loin devant bien des hommes et toutes les autres féminines! Sa progression en skateboard d'endurance est impressionnante!
Les 2 autres vainqueurs furent Sasha Popper et Andrei Hippix qui restèrent avec le peloton pendant 30 à 40 kilomètres et qui partirent en solitaires pour le reste de l'étape!
Mélanie Castro, mit à peine 5 minutes de plus! Bravo à ces "gamins"!
Pour le courage, la palme revient à Maribeth McHugh et Anna O'Neill (au premier plan sur cette photo après la fin de leur deuxième étape)
qui mirent plus de 14 heures à parcourir les 150 kilomètres et qui finirent après 22h30 en pleine nuit! 
dut s'arrêter à Rockmart après avoir parcouru 90 kilomètres dans cette dernière étape: son truck avant s'était mis à osciller de façon incontrôlable en raison des chocs subits pendant ces trois jours. 
dit qu'un serpent noir suivait le même chemin qu'elle dans l'herbe qui bordait la piste et Jude Breaux (ici en noir derrière Julian Rodriguez; il fut un véritable garde du corps pour le groupe de jeunes formé par Julian Rodriguez, Trent Swords et Mélanie Castro qu'il accompagna tout au long de ces 150 km!)
prit le temps de photographier un serpent à sonnettes qui, heureusement, semblait digérer un repas récent!
SKANUNU BRANDS est une entreprise d'Atlanta spécialisée dans les lubrifiants pour roulements et créée par un seul homme. Cette entreprise a sponsorisé The Chief Ladiga Silver Comet Sk8 Challenge dès 2011 et tous les marathons Adrenalina en offrant des lubrifiants-nettoyants de roulements à tous les participants. Dans cette course, Monsieur SKANUNU
a noté les arrivées des trois jours, embarqué dans sa gigantesque caravane les bagages d'une bonne partie des racers et préparé avec sa femme et des amis des repas gratuits pour tous les participants à chaque arrivée d'étape, sans oublier les deux T-shirts qu'il offrait à chaque skateboarder! Autant dire que l'effort consenti en temps, en travail et en moyens financiers par SKANUNU BRANDS, une toute petite PME d'Atlanta, cet effort fut énorme! Ce fut une vraie aide pour Marion Spears Karr l'organisateur et pour tous les skateboarders fatigués par les dizaines de kilomètres parcourus chaque jour, et cette aide était offerte avec bienveillance et gentillesse! Merci à SKANUNU! 
En effet, le règlement de la Silver Comet Trail interdisait les manifestations bruyantes en pleine nuit et c'est pourquoi Marion Spears Karr nous demanda d'être aussi silencieux que possible! Les primés furent bien sûr les 3 premiers du classement général, mais aussi Cami Best la 1ère féminine, Mélanie Castro 1ère féminine jeune et Julian Rodriguez 1er jeune masculin. Puis nous aidames "Monsieur" SKANUNU à ranger ses installations démontables, après quoi ce fut le moment des séparations. Je saluai Julien Dinh qui retournait à son hôtel, la famille de Julian Rodriguez et de Mélanie Castro qui retournait aussi à son hôtel, Greg Fiess, Mehmet Dogu qui habite Atlanta, Allyn Charpentier et bien d'autres amis (je les considère comme tels désormais) qui partaient chacun de leur côté. Tous les autres skateboarders (dont moi-même), c'est à dire Kent, Vyain, Andras, Hatwell, en somme presque tout le monde, repartirent pour la nuit chez Georgia Neal Hall et Chadd Hall pour y déguster un bon dîner et y passer la nuit! La "fête" continuait! Georgia avait préparé pour tout le monde de délicieuses meat-balls en sauce sucrée-salée, accompagnées de salade, tortilla chips et d'excellentes bières Yuengling! Yuengling est la plus ancienne bière américaine: c'est une bière ambrée au goût très équilibré et savoureux, l'une de mes bières préférées désormais. J'en bus trois ou quatre ce soir-là en compagnie d'André Bruni et d'Earl Stout III!
Après ce repas copieux et une bonne douche, j'allais dormir là où je trouverais un matelas libre! J'en trouvais un dans la chambre qu'occupaient James Peters et Andrei Hippix (était-ce bien lui? Peu importe!) et je m'endormis comme un bébé au ventre plein. 
Après la douche, je descendis au salon où Georgia et Chadd préparaient pour tout le monde un splendide American Breakfast avec oeufs, tranches de bacon succulentes et du grits, une spécialité du sud des USA: "Grits (also sometimes called sofkee or sofkey) are a food of Native American origin common in the Southern United States and mainly eaten at breakfast. They consist of coarsely ground corn, or sometimes alkali-treated corn.(source: Wikipedia)".
Qu'il était bon de passer mes dernières heures aux USA (pour ce mois de mai 2012) attablé dans le jardin de Georgia et de Chadd devant un superbe petit déjeuner avec des amis skateboarders, après avoir passé plus de trois jours avec eux à rouler sur plus de 302 kilomètres!
C'était l'épilogue parfait de mon séjour en Georgia et en Alabama. 
Autant dire qu'après une petite vingtaine d'accolades et une fois dans la voiture en compagnie de Ken Tom Vaughn, d'Anna O'Neill et de Georgia Neal Hall qui nous amenait vers le metro d'Atlanta, j'avouais avoir dû réfreiner quelques larmes. Ce n'est pas mon genre de me donner en spectacle et je déteste le sentimentalisme, mais ces 3 jours de course et 302 km, nous ont permis de souder des liens faits de respect et d'estime. J'ai découvert des personnes généreuses et désintéressées.Ces gens-là me manquent. Une partie de moi est là-bas. Je suis un peu Américain maintenant! 
Malgré la reconnaissance lente mais sûre du skateboard comme sport d'endurance, les courses où nous pouvons exprimer notre goût pour la glisse et l'effort restent rares en France. Les 6 heures de course du parc de Parilly à Bron (69) font partie de ces épreuves. De fait, les 6 heures de Parilly, qui les années précédentes étaient exclusivement réservées aux rollers, ont été ouvertes aux skateboards ce samedi 14 avril 2012 à l'instigation de la Fédération Française de Roller Skating (la FFRS dont le skateboard fait partie!). Est-ce un présage positif de l'acceptation de la planche à roulettes dans le monde de l'endurance? Souhaitons-le!
Le parc de Parilly à Bron (à côté de Lyon) est un superbe parc départemental qui accueille un festival des glisses urbaines à l'organisation soignée et professionnelle! En remontant une côte vers le parcours des 6 heures, je pus admirer les descentes des participants aux championnats de France de slalom en skateboard!
En les rejoignant je pus constater leur motivation inébranlable: "Ces 6 heures, je vais les faire avec beaucoup de pauses" leur dis-je "et vous?" "Jusqu'à ce que mort s'en suive" me répondit Thib le Guen Morgando! Tout était dit: Thib et Romain n'étaient pas là pour faire semblant!
Mindless Velocity 
Pour ma part j'étais venu avec ma nouvelle Landyachtz Grom Race retaillée par Blackkross Longboards sur mes Abec 11 90mm et les roulements avec lesquels je m'entraîne régulèrement. Mallory "Kiwy" Berthelot était venu avec un joli drop through (dont le modèle m'échappe), monté sur des Orang Otang mauves.
Première et Deuxième places bien méritées pour Romain et Thib qui vont très bientôt partir découvrir le Portugal en skateboard, pendant 10 jours! Je leur souhaite de belles routes et des journées ensoleillées! Vous pourrez suivre leur périple au Portugal sur ce site: 
Et oui, comme dans Les Bronzés font du ski, Jean-Claude Dusse pourra bientôt travailler son planté de bâton en faisant du skateboard et ce n'est pas une plaisanterie!
En revanche, Enrique parcourt en long et large New York City armé de son spike et avec la remorque dans laquelle il emmène son matériel de photographe professionnel! Il prouve ainsi qu'un skateboard peut être utilisé dans les déplacements professionnels quotidiens! Et comme il ne fait rien à moitié, Enrique a même contacté certains grands noms du skateboard (en version longboard) dont Mischo Erban le recordman du monde de vitesse en descente (plus de 130 km/h !) et Paul Kent, le canadien spécialiste des longues distances que mes lecteurs habituels connaissent bien.
Le talentueux grenoblois Thib le Guen ( 
Après 30 secondes ou 1 minute à ce rythme, je fus rejoins par Christopher qui était bien décidé à ne pas me laisser en tête aussi facilement. Comme il était trop tôt pour entamer la lutte décisive, je le laissai passer devant et me plaçai derrière lui pour profiter de sa protection aérodynamique, en m'adaptant à son rythme. Thib finit par nous rejoindre et nous nous retrouvâmes tous les trois à monter une côte d'une cinquantaine de mêtres (ou plus?). La côte montée et dans un faux plat descendant, je remarquais que le lacet gauche de Chris s'était défait! Thib et moi, nous le prévînmes, et Christopher dut s'arrêter de pousser pour lacer sa chaussure! C'est là que je plaçai l'accélération définitive qui me donnerait la victoire.
Je parvins le premier au panneau qu'il fallait prendre en photo, pour prouver que l'on était arrivé à mi-course et pouvoir faire demi-tour. La deuxième moitié du parcours fut pour moi une course solitaire où je parvins à accroître mon avance en plaçant de temps en temps des accélérations pour être sûr de ne pas être rejoint. Ce faisant, j'eus le plaisir de doubler quelques cyclistes, y compris des cyclistes équipés de vélos de course! Ma vitesse moyenne se situait entre 22 et 23 km/h avec une pointe de vitesse à 32.9 km/h (probablement dans la descente du retour), mais sur la portion de piste qui longeait le lac et avec le vent de face, ma vitesse tournait autour des 17 km/h d'après mon GPS!
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